
Au cœur du parcours permanent, une place toute particulière est réservée à Jean Lamour, ferronnier lorrain du XVIIIe siècle qui a conçu les célèbres grilles rehaussées d’or de la Place Stanislas, à Nancy.
Le musée consacre également un espace permanent au concepteur et designer nancéien Jean Prouvé (1901-1984), qui a abondamment utilisé les propriétés des matériaux métalliques : fer forgé, tôle d’acier pliée, aluminium. Le visiteur peut admirer du mobilier Prouvé, ainsi que des éléments d’architecture. Maquettes, dessins et films permettent d’en comprendre les principes constructifs et d’aborder le génie de ce « tortilleur de tôle ».
Le musée a été conçu, à sa création en 1966, comme un musée à vocation nationale, d’autant qu’il aborde des phénomènes transnationaux, qu’il s’agisse de l’apparition du haut-fourneau au Moyen Âge, des développements de la Révolution industrielle et des productions d’aciers spéciaux élaborés dans des fours spécifiques. L’histoire de la sidérurgie est indissociable de celle de la Lorraine. François Bonhommé, le peintre de l’industrie du XIXe siècle, a immortalisé les forges d’Abainville, dans la Meuse, deuxième site de production national sous la Monarchie de Juillet. Les gisements de minette lorraine ont été l’objet d’une exploitation intensive à partir de 1877, date de la mise au point du procédé Thomas-Gilchrist, qui permettait de produire de l’acier à partir du minerai chargé en phosphore. Toute cette histoire est évoquée dans le parcours permanent du musée.
Patio © Musée de l'Histoire du fer, Jarville-la-Malgrange, B. Jamot
Espace Jean Prouvé © Musée de l'Histoire du fer, Jarville-la-Malgrange, O. Dancy
Collections permanentes © Musée de l'Histoire du fer, Jarville-la-Malgrange, B. Jamot