Grâce à vous, une oeuvre exceptionnelle peut entrer au musée !

La Société d’Histoire de la Lorraine et du Musée lorrain propose de participer à l’enrichissement des collections du palais des ducs de Lorraine en rendant possible l’acquisition d’un objet sans équivalent en Europe : une lance d’apparat ayant appartenu à un guerrier du début du Ve siècle. 

Depuis 1848, l’action de la  Société d’Histoire de la Lorraine et du Musée lorrain a permis la constitution à Nancy d’une collection de niveau international. Aujourd’hui, la Société poursuit toujours cet objectif de conservation et de valorisation de l’histoire lorraine et lance une grande souscription publique pour permettre à la lance d’apparat de Cutry (Meurthe-et-Moselle), exceptionnel objet archéologique du début du Ve siècle, d’entrer dans les collections du palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain.

Cette arme d’apparat a été découverte en 1991, par l’archéologue René Legoux, au sein d’une vaste nécropole, sur la commune de Cutry, où plus de 800 sépultures antiques et 284 tombes mérovingiennes ont été mises au jour. D’une longueur de 45 centimètres, elle se trouvait dans la tombe d’un guerrier mérovingien. Au Ve siècle, Cutry, situé à l’extrême nord de la Lorraine mérovingienne, relève du peuple des Trévires.

Composé de fer, d’argent, de cuivre et de laiton, cet objet prestigieux très richement décoré comporte une inscription latine rarissime, déchiffrée par le chercheur polonais Krzysztof Rzepkowski :
HAEC INTER VASTAS STRINGAT UENABULA SILVAS /
QUI GAUDET RADIBIS OBUIUS IRE FERIS
Que tire cette lance dans de vastes forêts /
Celui qui se plaît à affronter les bêtes féroces
Le texte évoque l’une des occupations favorites des élites masculines franques et germaniques : la chasse, et notamment la chasse au sanglier. Plus qu’une simple évocation des plaisirs héroïques de la chasse, il s’agit bien ici d’un rappel des vertus morales de son propriétaire. Il est en outre d’une grande qualité littéraire tout à fait inhabituelle, même pour ce type d’armement réservé à une élite (fonctionnaire de très haut rang, militaire appartenant au cercle princier ou aux plus hauts grades de la hiérarchie militaire).

Découverte enchâssée dans une gangue de corrosions ferreuses, la lance a fait l’objet d’une importante restauration de la part du Laboratoire d’archéologie des métaux (LAM) de Jarville qui a mis en valeur son remarquable état de conservation. Elle est aujourd’hui en mains privées. Son acquisition est une opportunité unique, au moment où le Musée lorrain s’apprête à entamer sa métamorphose. À la réouverture du musée rénové, elle pourrait devenir l’un des objets-phares du nouveau parcours de visite. L’État, la Région Grand Est et la Ville de Nancy ont bien compris cet enjeu en s’associant d’ores et déjà à ce projet.

La Société d’Histoire de la Lorraine et du Musée lorrain a constitué un comité de soutien regroupant autour de Dominique Flon, président de la Société :

• M. Laurent Hénart, maire de Nancy, ancien ministre,
• M. Jean Huard, maire de Cutry,
• S. A. S. le prince Charles d’Arenberg, vice-président de la Société d’Histoire de la Lorraine et du Musée lorrain,
• Mme Isabelle Balsamo, conservateur général du patrimoine honoraire, ancien chef de l’inspection générale des patrimoines au Ministère de la Culture
• M. Patrick Périn, directeur honoraire du musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye,
• M. Jean-Marie Dubois, fondateur de l’Institut Jean Lamour.