
Le musée abrite la reconstitution du sanctuaire de sources tel que les fidèles l’ont vu au début du IVe siècle : le visiteur longe les stèles qui figurent Hercule avec la massue et la peau de lion, et atteint les bassins où coule l’eau, cette eau qui permet le contact avec la divinité.
Si les inscriptions livrent le nom des dédicants, elles sont muettes sur ce que les fidèles attendaient du dieu qui a exaucé nombre de demandes au vu des ex-voto découverts : stèles sculptées en grès, offrandes et dons plus modestes indiquant une clientèle diversifiée. L’essentiel des valeurs reconnues à Hercule, dieu romain, découle de sa victoire sur les fléaux naturels, il apporte la civilisation, dispense l’abondance ; il descend aux enfers et en revient, ouvrant ainsi à ses disciples la voie de l’immortalité.
Dans l’Antiquité, le bourg de Deneuvre, installé sur un éperon qui domine la vallée de la Meurthe, est un vicus prospère de la cité des Leuques. Du IIe au IVe siècle, le sanctuaire d’Hercule a attiré des croyants au profil varié, venant de toute la Lorraine et au-delà, jusqu’au limes rhénan ; les plus fortunés des pèlerins lorsqu’ils étaient exaucés, passaient commande aux ateliers locaux, d’une stèle à l’image du dieu.
Le sanctuaire de Deneuvre © Musée Les Sources d’Hercule, Sébastien Bonhomme
Stèle d’Hercule au repos, grès, époque gallo-romaine © Musée Les Sources d’Hercule, Sébastien Bonhomme