Œuvre majeure

Esquisse pour L’Enfant prodigue

Émile Friant (Dieuze, 1863 - Paris, 1932)
Vers 1881
Huile sur toile
Signé en bas à gauche : E. FRIANT
H. 65.1 ; L. 49 cm
Inv. 39.0.1
Legs Wiener en 1939

Émile Friant, parti à Paris poursuivre ses études à l’École des beaux-arts, revient à Nancy en 1881 pour commencer une toile qu’il souhaite présenter au Salon des artistes français de 1882. Il reprend un thème classique déjà visité par ses prédécesseurs : L’Enfant prodigue. Le Salon parisien, essentiel pour la carrière des artistes, permet alors aux débutants de se faire connaître et apprécier.

Son ami le peintre Charles de Meixmoron (1839-1912) raconte en 1896 les difficultés que rencontre l’artiste à peindre cette grande toile de près de 3 mètres de hauteur sur 2 mètres de largeur. Une fois ses premières ébauches réalisées en plein air dans un jardin, plusieurs mois seront nécessaires pour qu’il arrive à ses fins en atelier et l’envoie au Salon. Il recevra ainsi une mention honorable de la part des instances officielles, et le tableau sera acheté par l’État puis envoyé au musée de Roubaix.

Tout comme certains critiques à l’époque, Émile Friant sera bien plus satisfait de son esquisse qu’il dédicace d’ailleurs à son ami Camille Martin. Sans doute parce qu’il se reconnaît davantage dans cette toile aux touches enlevées que dans l’imposante œuvre finale.

À la vente de l’atelier de Camille Martin, la petite toile rejoindra les cimaises du salon des Wiener, aux côtés des œuvres de Victor Prouvé, Camille Martin et Henri Royer.

Elle reste l’unique témoignage de la première participation de Friant au Salon, car le tableau conservé au musée de Roubaix est aujourd’hui perdu.

Émile Friant, Esquisse pour L’Enfant prodigue, huile sur toile, vers 1881

Émile Friant, Esquisse pour L’Enfant prodigue, huile sur toile, vers 1881

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