Œuvre majeure

Gisant d’un chevalier de Saint Jean de Jérusalem

Vers 1340
Calcaire
L. 151 ; h. 44 ; P. 41 cm
Site de collecte : Rosières-aux-Salines (54)
Inv. 2181
Donné au musée par Prosper Simonin en 1898

C’est à Cuite Fève, près de Rosières-aux-Salines (Meurthe-et-Moselle) que les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, ordre hospitalier, implantent leur deuxième établissement en Lorraine. Construit au XIIe siècle, il s’agit d’un hospice destiné à recevoir les pauvres, avec une chapelle desservie par un chapelain nommé par le commandeur de Nancy. En 1312 une bulle pontificale les enrichit en leur transférant une partie des biens des Templiers.

Notre gisant fut exécuté vers 1340, en pierre blanche de la région. Le visage n’est pas bien conservé, ce qui tranche avec le détail de la chevelure. Les longues boucles qui retombent sur l’oreiller formant l’extrémité de la statue, trahissent la mode de la fin du XIIIe siècle. Le chevalier est armé de l’épée et de l’écu au flanc. Il porte un haubert recouvert d’une cotte d’arme sans manche, surmontée d’une surcotte plate et sans emmanchure. Seules les manches d’un vêtement probablement en cuir se trouvant sous la cotte de mailles sont visibles. La présence conjointe du harnais et de la robe monacale désigne le modèle de notre gisant comme membre des chevaliers de Saint Jean, ordre militaire et religieux. Fragmentaire, l’œuvre fut découverte encastrée dans un mur, sur le site de Cuite Fève, à la fin du XIXe siècle, la partie supérieure du gisant tenant alors lieu de borne.

Gisant d’un chevalier de Saint Jean de Jérusalem, calcaire, vers 1340

Gisant d’un chevalier de Saint Jean de Jérusalem, calcaire, vers 1340