Du côté des œuvres

En amont du projet architectural, la rénovation du palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain inclut un travail de grande ampleur, regroupant différentes tâches spécifiques autour des 155.000 œuvres du musée : le chantier des collections, la restauration, le transfert et la numérisation.

Le chantier des collections

Cette étape comprend les opérations de récolement (vérification de la présence des objets inscrits à l’inventaire), d’informatisation et de documentation des œuvres.

Commencé en 2005, le chantier des collections est un travail de fond incontournable et nécessaire pour le bon déroulement de l’ensemble du projet de rénovation. Il permet une connaissance approfondie des collections et améliore leur gestion.

Fin 2018, la base de données contient les notices de 68.000 œuvres et objets. C’est un véritable outil de gestion des collections, aux niveaux documentaire (bibliographie, provenance…), technique (matériau, restauration, mesures…) et logistique (localisation et mouvement des œuvres, prêt à des expositions…).

Le chantier des collections contribue à la valorisation des œuvres et permet encore la redécouverte de certaines pièces méconnues.

La restauration des collections

Depuis 2002, le musée organise d’importantes campagnes de restauration qui portent prioritairement sur les œuvres et objets des futurs parcours historique et thématiques.

À ce jour, plus de 1200 œuvres, tous domaines confondus, ont été restaurées. Parallèlement, une campagne de constats d’état a été opérée sur environ 550 œuvres du futur parcours historique, afin de connaître l’état de conservation, déterminer les urgences et la programmation des restaurations à venir.

Pour ceci, le musée fait appel à des restaurateurs professionnels indépendants, formés et spécialisés en fonction de la typologie des objets concernés.

Le transfert des collections

La première étape du réaménagement du Musée lorrain a consisté dans le transfert, vers la réserve commune des musées de la Ville et du Grand Nancy, de tous les objets conservés tant dans le palais ducal et le bâtiment Morey que dans les bâtiments dits "de fond de cour". Ce chantier a connu plusieurs phases.

À partir de décembre 2017 et jusqu’au printemps 2018, l’équipe de la régie des collections a pris en charge le déménagement des objets de petits et moyens formats peu fragiles, ne nécessitant donc pas d’intervention de conservateurs-restaurateurs ni de transporteurs spécialisés. Cela a concerné les objets en céramique et en faïence, les biscuits, la statuaire en terre cuite, les objets en verre, les objets en métal.

A débuté alors la deuxième phase, qui impliquait l’intervention de prestataires spécialisés. D’un côté, certains objets nécessitaient une préparation par des conservateurs-restaurateurs, notamment la consolidation des couches picturales ou de décors rapportés. De l’autre, le format ou le poids de certaines pièces demandaient la réalisation de conditionnement spécifiques ou l’utilisation de moyen de levage particuliers par des transporteurs spécialisés. Pendant cette deuxième phase, sont partis en réserve les éléments avec des mécanismes, les statues en bois, pierre ou métal, les tableaux, les plaques de cheminées et les meubles.

En parallèle, deux opérations ont eu lieu avec l’assistance de sociétés spécialisées dans les chantiers de collections. Le premier concernait les collections d’arts graphiques ; le second celles de plaques de verre et de supports souples photographiques. Une fois tous ces éléments "mobiles" transférés, ne restaient dans les espaces que les oeuvres scellées. Lors de cette troisième phase, des conservateurs-restaurateurs ont démonté les boiseries, les poêles en faïences, les vitraux enchâssés dans les fenêtres et les éléments lapidaires maçonnés dans les murs. Ont également été traités les éléments lapidaires conservés dans la cour arrière du couvent des Cordeliers, appelée à servir de base vie lors des futurs travaux.


En un peu plus de deux ans, ce sont pas moins de 35 000 objets qui ont été transférés !
Désormais, ce sont les objets conservés dans les réserves sur site ou le couvent des Cordeliers qui sont progressivement déménagés dans la réserve commune, avec une logique typologique mais en privilégiant les objets programmés dans le parcours historique.


Une partie de ces œuvres réintégrera par la suite le palais ducal ou le couvent des Cordeliers, au sein des cinq futurs parcours de visite.

La numérisation des œuvres

Dans le musée rénové, les outils numériques joueront un rôle important pour rendre accessible à tous l’histoire de la Lorraine. Numérisations HD, modélisations, réalité augmentée, installations multimédia… une cinquantaine de dispositifs permettront aux visiteurs de plonger au cœur des œuvres pour en percer tous les mystères.

Sans attendre, explorez les collections grâce aux premiers « zooms sur une œuvre ;» et autres « livres virtuels »  dans la rubrique NUMÉRIQUE !