Lutrin à double pupitre

Metz

Cat. 47
Metz
Lutrin à double pupitre
1752
Fer forgé et doré
H. 255 ; L. 90 ; Pr. 71 cm
Inv. D.2022.0.1
Dépôt de la paroisse Saint-Epvre, 2022

Précédemment identifié par erreur avec un autre lutrin (inv. 39.0.66) faisant partie de la collection léguée par René Wiener au musée, cet exemplaire provient en réalité de la basilique Saint-Epvre de Nancy. Il apparaît en effet dans la monographie de l’église du Père Eugène, parue en 1890, vingt ans après la consécration de la nouvelle église, où il est ainsi mentionné : « On a récemment installé dans le chœur un pupitre en fer forgé qui servira désormais de lutrin aux chantres de la basilique. Cette œuvre importée de Metz, n’est pas la moindre du mobilier de St-Epvre ». L’œuvre est reproduite sur une planche de l’ouvrage d’après un dessin de Joseph Jacquot qui semble porter la date de 1880. Une phototypie de Jules Royer dans le même ouvrage permet de voir l’objet placé à l’arrière du chœur, à gauche de l’autel.

Destiné à présenter les recueils de chant sacré durant les offices, ce lutrin se compose d’un double pupitre mobile orné, sur une face, d’un médaillon portant l’inscription : « 1752 / AMETZ » et, sur l’autre, d’un second médaillon portant le chiffre « JC ». Le pupitre est surmonté de quatre aigles dorés aux ailes déployées et d’une croix à double traverse. Selon le Père Eugène, celle-ci aurait remplacé un petit globe primitif ce qui nous semble peu probable. Le lutrin repose sur un imposant pied tripode, orné sur chaque face d’un nouveau cartouche portant les chiffres : « GD », « LL » et « ES ». Contemporain des œuvres du serrurier nancéien Jean Lamour, il se distingue par ses ornements rocailles en tôle repoussée et dorée à motif de feuilles. Le Père Eugène considérait que l’exemplaire de Saint-Epvre devait être le jumeau d’un second lutrin conservé dans le chœur de la cathédrale de Metz mais nous n’avons pas réussi à retrouver la trace de ce dernier.

Pierre-Hippolyte Pénet

Historique :

Installé avant 1890 dans le chœur de la basilique Saint-Epvre. Déplacé dans le chœur de l’église des Cordeliers vers 1939. Déposé officiellement au musée par la paroisse Saint-Epvre en 2022.

Bibliographie :

Monographie de la basilique Saint-Epvre de Nancy, Tournai, Éditions Société Saint-Jean-l’évangéliste, Desclée, Lefebvre et Cie, 1890, t. I, p. 97, pl. 45 et 53.