Cette épée a été mise au jour de manière fortuite dans les années 1850 à proximité de la commune de Gugney-sous-Vaudémont. Jules Beaupré précise qu’elle se trouvait dans une tombe accompagnée d’ossements, au pied d’un ancien rempart.

Cette épée est typique de l’époque du Bronze final. Le modèle est constitué d’une lame indépendante de la poignée, en bois ou en métal. La poignée étant perdue, on observe toutefois trois trous de rivet, disposés en triangle, permettant une solide fixation de l’embout. Cette lame longue et fine est dotée d’une arête médiane, accompagnée de deux lignes incisées terminant en forme de Y.

Au Bronze final, ce type d’objet est déposé dans des tombes bien particulières. Le plus souvent orientées nord-sud, ces tombes sont des sortes de coffres en pierres rectangulaires, dont la taille varie entre 0,80 à 2,50 mètres de largeur et 1,90 à 4 mètres de longueur. Les ossements peuvent être accompagnés de couteau et rasoir, d’armement léger (arc, carquois, flèche), ou d’armement plus lourd (épée, lance), avec aussi parfois des récipients métalliques, des pièces de char ou de riches parures de bronze et d’or. Les sépultures contenant des épées en bronze restent assez rares et étaient vraisemblablement réservées à une classe de haut rang.

Deux épées similaires ont également été découvertes sur la commune de Gugney-sous-Vaudémont. La première a disparu peu de temps après sa découverte aux alentours de 1904 et la deuxième, trouvée en 1918, a été donnée au Musée lorrain par le marquis de Vaugiraud.