Œuvre majeure

La Galaizière est créé chancelier par Stanislas

François-André Vincent (1746, Paris – 1816, Paris)
1778
Huile sur toile
H. 264 ; l. 365 cm
Nancy, Palais des ducs de Lorraine – Musée lorrain,
inv. D.62.3.1
Dépôt de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, 1962

Zoom sur une oeuvre

En 1736, à la suite du traité de Vienne et de la déclaration de Meudon, Stanislas renonce définitivement à ses droits sur la couronne polonaise et reçoit en échange les duchés de Lorraine et de Bar. Néanmoins, en échange d’une importante liste civile, le roi de Pologne abandonne les revenus et l’administration des duchés confiés aux soins d’un chancelier.

Le 18 janvier 1737, au château de Meudon, Antoine-Martin Chaumont de la Galaizière prête ainsi fidélité au roi Stanislas dont il devient le chancelier et le garde des Sceaux. Quarante et un an plus tard, en 1778, il commande au peintre Vincent deux tableaux monumentaux rappelant cet évènement. Sur le premier d’entre eux, le peintre a figuré La Galaizière, à genoux, mettant ses mains dans celles du roi en signe d’allégeance alors que figurent sur une table les emblèmes royaux ainsi que les symboles de la fonction du chancelier : le coffret, le document scellé et les deux masses d’armes. La scène se déroule dans un décor palatial imaginaire et rassemble un grand nombre de protagonistes dont la plupart sont des membres de la famille ou de la belle-famille du chancelier.

Vincent réalise une œuvre rétrospective pour laquelle il s’est fortement documenté afin de représenter fidèlement les costumes ainsi que les symboles du pouvoir royal comme le confirment cinq dessins préparatoires qui sont aujourd’hui conservés à Quimper, Montpellier et New York. Le Musée lorrain conserve également le pendant de ce tableau, Le chancelier Antoine Chaumont de la Galaizière reçoit l’hommage du premier président de la cour souveraine de Lorraine à Nancy, qui présente une composition similaire mais inversée. Les deux œuvres, conçues pour être présentées en miroir, célèbrent l’aboutissement de la carrière d’un grand magistrat et la gloire de sa famille.

 Oeuvre restaurée en 2000