Simon Gallien
1729
Fer, vermeil, cuir, toile et velours
H. 264 ; l. 365 cm
Epée : H. 121 ; L. 35 ; Pr. 6
Fourreau : H. 93 ; L. 10 ; Pr. 3
Baudrier : H. 3 ; L. 30 ; l. 155
Inv. 2017.1.1
Achat, 2017.
Depuis le XVe siècle, le grand écuyer de Lorraine est chargé de superviser le service des Écuries de la cour. Lors des grandes cérémonies ducales, particulièrement lors de l’entrée solennelle d’un nouveau duc dans Nancy ou lors de la pompe funèbre, il est également chargé de porter solennellement l’épée ducale, symbole fort du pouvoir souverain.
Classée trésor national et acquise par le musée en 2017, cette épée a été réalisée par l’orfèvre parisien Simon Gallien. Elle fut portée par Marc de Beauvau, prince de Craon, grand écuyer de la cour de Lorraine de 1711 à 1737, lors de la pompe funèbre du duc Léopold qui eut lieu à Nancy en 1729. L’orfèvre a monté une lame plus ancienne sur une poignée composée de plaques de vermeil ornées des emblèmes lorrains : alérions et croix de Lorraine. Le grand écuyer portait également en bandoulière le fourreau accroché au baudrier, tous deux en cuir recouvert de velours rouge et ornés des mêmes emblèmes. L’arme d’apparat fut probablement adaptée aux nouveaux titres et distinctions du duc Léopold : sur le nœud de croisure de la poignée et sur le baudrier apparaissent en effet la couronne royale de Jérusalem et le collier de la Toison d’Or que Léopold fut le premier à faire apparaître distinctement autour des armes ducales.
Seul objet de pouvoir des ducs de Lorraine parvenu jusqu’à nous, cette épée fait également partie des trois uniques épées de pouvoir conservées en France avec Joyeuse, l’épée du sacre royal (aujourd’hui au Musée du Louvre) et l’épée de connétable attribuée à Anne de Montmorency (aujourd’hui au Musée de l’Armée).